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paillasse [1]

nf (pa-lla-s', ll mouillées, et non pa-ya-s')
  • 1Amas de paille enfermée dans une toile, dont on garnit les lits. Ses réflexions sur cette mort [de l'amiral Bing] sont bien justes et bien belles ; je crois, comme vous, qu'il est fort égal de mourir sur un échafaud ou sur une paillasse, pourvu que ce soit à quatre-vingt-dix ans. [Voltaire, Correspondance]

    Mettre sur la paillasse, mettre un moribond sur la paillasse tirée du lit ; ce qui était autrefois une habitude en signe d'humilité. Il fut mis sur la paillasse avec toute la contenance d'un mort. [Sévigné, 456]

    Serviteur à la paillasse, s'est dit autrefois pour signifier qu'on quittait le service militaire où il fallait coucher sur la paillasse.

    Être de paillasse, s'est dit pour être de garde. En entrant [au Louvre], je trouvai un des gardes du corps du roi, nommé la Barre, qui était maréchal de logis des Suisses, qui était de paillasse cette nuit-là.... [Bassomp. Mém. t. II, p. 94, dans LACURNE]

  • 2La toile elle-même qui contient cette paille. Cette paillasse est trop petite.

    Fig. et populairement. Crever la paillasse à quelqu'un, le tuer d'un coup d'arme tranchante dans le ventre.

  • 3Tout massif établi sur un plancher pour recevoir les eaux qu'on pourrait répandre.

    Massif sur lequel les distillateurs élèvent leurs fourneaux.

    Dans une cuisine, construction peu élevée qui sert à recevoir du charbon allumé pour faire griller les viandes et chauffer les chaudières ; le dessus d'un fourneau.

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